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Édité le dimanche 16 avril 2017

Bataille du Chemin des dames > Veillée départementale

Si Craonne fut l’épicentre de l’hécatombe du Chemin des Dames, c’est tout le département de l’Aisne qui fut dévasté par la Grande Guerre. Aussi, la commune de Sains-Richaumont comme 280 autres communes axonaises a tenu à répondre présente à l’initiative du Conseil départemental en s’associant à cette veillée du souvenir.

Nous commémorons aujourd’hui le centième anniversaire de la bataille du Chemin des Dames puisqu’elle débuta le 16 avril 1917.

Marc Mulet lut ensuite un extrait du Réveil des Morts de Dorgelès :

«Cinquante mois on se l’est disputé, on s’y est égorgé et le monde anxieux attendait de savoir si le petit sentier était enfin franchi. Ce n’était que cela, ce chemin légendaire:on le passe d'une enjambée… Si l’on y creusait, de la Malmaison à Craonne, une fosse commune, il la faudrait deux fois plus large pour contenir tous les morts qu'il a coûtés. Ils sont là, trois cents mille, Allemands et Français, leurs bataillons mêlés dans une suprême étreinte qu’on ne dénouera plus, trois cent mille sur qui des mamans s’étaient penchés quand ils étaient petits, trois cent mille dont de jeunes mains caressèrent le visage. Trois cent mille morts, cela fait combien de
larmes ?"

L’année 1917 place le Chemin des Dames au centre des évènements militaires. En décidant d’attaquer le 16 avril entre Soissons et Reims, le général Nivelle compte sur la surprise pour remporter au Chemin des Dames une victoire décisive avec un million d’hommes. Son échec provoque une crise de confiance sans précédent dans l’armée.

Vincent Lamoureux rappela ensuite les paroles de la Chanson de Craonne chantée par les poilus sur l’air de Bonsoir M’amour composé par Charles Sablon (1911), dont l’auteur demeure inconnu. Si des versions antérieures à 1917 ont existé, la chanson est définitivement associée au plateau de Craonne et au Chemin des Dames, notamment à cause de la crise des mutineries dans l’armée française consécutive à l’échec de l’offensive du général Nivelle.

Invités à se rassembler autour du Monument paré de bleu, les participants purent, après le dépôt de gerbe, déposer le lumignon du Souvenir au pied du monument aux morts. Main dans la main, entourant le monument, le public entonna la Marseillaise après une miunute de recueillement.